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04/11/2019

Ibrahim Diallo : "On travaille très dur car on a pris du retard"

Ibrahim Diallo est arrivé au Racing en 2013 et a intégré le centre de formation après avoir débuté le rugby à Sarcelles. À seulement 21 ans, Il vient de dépasser les 10 capes avec les Ciel et Blanc et évoque son parcours, le début de saison des Racingmen et les échéances à venir.

Ibrahim, comment as-tu commencé le rugby ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ce sport ?
Avant de faire du rugby, j’ai fait plusieurs sports, notamment du foot et du tennis de table. Lors d’un tournoi de foot scolaire au collège, un entraîneur m’a proposé de changer de sport et de venir essayer le rugby. J’ai tout de suite accroché et je n’ai plus quitté ce sport.

Comment es-tu arrivé au Racing ?
Après un bon match avec Sarcelles contre le Racing, on m’a proposé de venir m’entraîner au Racing. J’ai fait un entrainement à Colombes, ça m’a plu donc je suis resté. J’ai débuté avec le Racing en 2013 en Cadet Gaudermen.

À ce moment-là tu ne jouais au rugby que pour le plaisir tu ne voulais pas devenir professionnel ?
Oui, je venais au rugby pour être avec mes amis. On mangeait souvent ensemble et il y a toujours eu une super ambiance. Je suis venu au Racing pour voir un autre niveau mais je ne pensais pas devenir professionnel. Au fur et à mesure des années et en voyant mes amis jouer dans les équipes de France jeunes, ça m’a donné envie. Petit à petit et avec beaucoup de travail, j’ai réussi à progresser et à arriver ou je suis.

En 2017 avec les Espoirs, vous avez été champion de France, quel souvenirs gardes-tu de cette saison ?
Cette année-là, je découvrais ce niveau et c’était une année de transition car les Espoirs venaient de descendre en poule 2. Le fait d’être en poule 2 nous a permis de bien nous mettre au niveau et d’être bien formé pour l’année d’après. C’était une très bonne année avec les anciens comme Boris Palu, Leonard Paris ou Matthieu Voisin qui sont maintenant devenus professionnels. Malheureusement pour moi, je n’ai pas pu participer aux phases finales car c’était pendant les périodes de sélections en équipe de France moins de 20 ans. Mon seul regret c’est de n’avoir pas pu soulever le titre avec eux.

C’est un groupe ou finalement beaucoup de joueurs sont devenus professionnels au Racing ou ailleurs ?
On a eu une très belle génération entre 1996, 1997 et 1998. Beaucoup de joueurs sont encore au Racing comme Antoine Gibert, Teddy Baubigny ou Hassane Kolingar et beaucoup d’autres ont trouvé un club en Top14 ou Prod2. C’est sympa de se dire que les copains ont aussi réussi et qu’on peut les affronter chaque week-end.

Avant de parler de tes sélections en moins de 20 ans, tu étais souvent appelé dans les équipes de jeunes ?
Je participais à tous les stages mais je n’étais pas souvent pris donc j’ai continué de travailler. Ma première sélection c’est en moins de 18 ans mais ça n’a pas duré longtemps à cause d’une blessure. J’ai ensuite été appelé en moins de 19 ans puis surclassé en moins de 20 ans avant d’y jouer avec ma catégorie d’âge. En moins de 19 ans j’ai fait un super match contre l’Irlande et j’ai pu remplacer un joueur en moins de 20 ans qui s’était blessé. C’est comme ça que j’ai pu saisir ma chance.

Qu’est-ce qui a été le plus dur pendant cette Coupe du Monde en France ?
Le plus dur pour moi c’est que je n’ai pas beaucoup joué, j’ai fait seulement le match contre la Géorgie. En tant que compétiteur c’était dur et dans une Coupe du Monde, tu veux jouer tous les matches comme les autres. Ça forge le caractère et ça permet de mieux appréhender des moments similaires en club. Mais au-delà de ça, on était un super groupe et les copains qui jouaient ont fait le boulot. Quand on soulève le titre, tu oublies et tu profites.

Avec ce titre, tu intègres le groupe professionnel. Qu’est ce qui change par rapport aux Espoirs ?
Avec les professionnels, tout est plus carré. En Espoirs c’est déjà très structuré mais là tu sens que c’est un ton encore au-dessus. Tu arrives comme le petit jeune, tu dois prouver et montrer ce que tu vaux. On regarde tout le temps ce que tu fais. Le plus dur c’est le changement de situation entre l’ancien et l’un des leaders des espoirs au petit jeune des professionnels, tu as tout à prouver.

Après de longs mois de travail, tu participes à tes premiers matchs de TOP14. Qu’est-ce qui a été le plus dur ?
Les premières minutes ce n’est pas dur car avec l’adrénaline rien n’est dur. J’attendais ce moment avec tellement d’impatience que tu es porté par l’envie, tu te dis enfin c’est ton tour. Tu as envie de t’essouffler le plus vite possible, tu cours à gauche à droite et tu profites en même temps.
Physiquement on est très bien préparé avec le centre de formation. Même si les gars sont très costauds, on est habitué avec les entraînements à rencontrer cette dimension physique. Ce qui est le plus dur c’est la vitesse de jeu. Il n’y a pas de répit comme il peut y avoir en Espoirs. Il faut être prêt à chaque instant car ça va très vite.

Cette saison, tu continues de jouer. Quels sont tes objectifs personnels ?
Pendant cette période de Coupe du Monde, l’objectif c’était de profiter au maximum, d’avoir le plus de temps de jeu possible en l’absence des joueurs internationaux notamment à mon poste. Maintenant, il ne faut pas s’arrêter. Personnellement, j’étais dans une bonne dynamique, je me sens de mieux en mieux et il faut continuer de travailler pour garder sa place même si les internationaux sont revenus. Ça ne doit pas être facile pour eux et chacun doit gagner sa place pour faire progresser le groupe.

Le mois qui arrive est très important pour le groupe avec le déplacement au Stade Français en TOP14, la réception des Saracens et le déplacement au Munster en Coupe d’Europe. Comment préparez-vous ces matches ?
C’est très studieux avec un gros travail sur notre plan de jeu avec l’intégration des internationaux. Tu sens qu’ils comprennent vite et que c’est inné pour eux, ils ont l’expérience. On travaille très dur car on a pris du retard et en TOP14 on va devoir récupérer des points à l’extérieur en commençant par le Stade Français. En Coupe d’Europe, on reçoit directement le champion en titre donc il faut être très studieux pour être prêt à relever les défis.

Tu as hâte de découvrir la Coupe d’Europe, une compétition à laquelle tu n’as pas encore participé ?
C’est l’étape d’au-dessus, j’ai hâte de découvrir cette compétition. J’espère pouvoir la découvrir cette saison car c’est la compétition ultime en club. À part un match international, il n’y a pas mieux et c’est beau de jouer des matchs comme ça.
Cette année on a une très grosse poule avec que des gros matchs, on va travailler pour accéder aux phases finales comme la saison dernière.

Découvrez la fiche d’Ibrahim Diallo

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