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18/12/2018
Pour une fois, Jean Cormier s’est échappé
Hier après-midi, Antoine Blondin a retrouvé son meilleur élève, son exégète et son ami. Jean Cormier s’est échappé et c’est une première. Il fallait bien qu’il essaye un jour, ne serait-ce que pour assouvir son insatiable curiosité, sa soif de vivre et de connaître, jusqu’à la mort elle-même, qu’il a quand même bien fait tourner en bourrique ces derniers mois, avant de lui céder, le jour de l’anniversaire de Chachi, sa mère adorée, comme un ultime pied de nez, un dernier hommage terrestre, surtout, avant d’aller la retrouver, sous le ciel béni de Saint Engrâce.
Jean Cormier nous a quitté et, même si on s’y attendait, on n’arrive pas à y croire, à envisager le prochain match du Racing sans lui. Bien sûr, le folklore demeurera, il s’en trouvera forcément quelques-uns pour imiter tant bien que mal son illustre cri du cochon ; un(e) autre reprendra le flambeau du Marathon des Leveurs de Coude et, qui sait, puisqu’on n’arrête pas le progrès, agrémentera la kermesse des riverains de la Rue Princesse d’un audacieux lâché de délectables Kintoa dans les rues de Saint Germain. Oui, l’esprit de Jean demeurera éternellement en ces lieux de fêtes puisqu’il s’est imprégné partout où sa bonne humeur légendaire lui a permis de se lier d’amitié avec la terre entière, de La Havane à Buenos Aires, du Comptoir du Relais jusqu’au Sous Boc, de Colombes à l’Arena, où il est apparu épuisé mais vaillant, il y a quinze jours à peine, pour ce qui devait être son dernier geste public d’amoureux passionné du Racing.
Cet amour, Jean en a fait témoignages par centaines, dans ses écrits de journaliste et de biographe, au fil des pages du journal annuel du club -Contre Pied- comme dans ses discours du bout de la nuit, pleins d’humour, de pertinence autant que d’impertinence, déclamés d’une voix forte et l’œil malicieux, toujours. Jean aimait la fête et les amis, il aimait sa maman et le Ché, il aimait le rugby, passionnément, et le cyclisme presque autant, sa fille Jennifer plus que tout et probablement le reste de l’humanité en prime, car il avait grand cœur et n’aimait pas compter. Il aimait le Racing bien sûr, puisque c’était son club. Et nous, au Racing, c’est Jean que nous aimions.